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ACTA MACIONICA Vol.18, 2008

The Annual Transactions of the Research Lodge Ars Macionica n°30, Bruxelles

Published by the Regular Grand Lodge of Belgium


Papers in English, French and Dutch.
Softcover - 378 Pages.
Price, € 25
Including Correspondence Circle Annual Membership

Available from:

Ars Macionica Lodge website








La Loge Ars Macionica

Au sens large, la loge Ars Macionica a pour but de diffuser un certain type d’information au sein de la GLRB. Cette information porte sur ce qu’on a coutume d’appeler « la culture et la spiritualité maçonniques » ; elle vise donc à procurer aux FF un approfondissement de ce qu’ils ont déjà acquis par ailleurs en loge.

Les moyens généraux mis en œuvre sont notamment:
-l’étude de la symbolique et de l’histoire de la franc-maçonnerie
-l’organisation de conférences portant sur ces sujets
-l’assistance réciproque dans la recherche
-l’offre de services divers aux loges et aux FF de l’obédience (conférenciers, bibliographie, conseils, séminaires, etc.)

Depuis ses débuts en 1992, les objectifs précis de la loge se sont affinés, pour devenir aujourd’hui:
une conférence de qualité sur un sujet historique ou symbolique, et susciter une discussion intéressante et agréable à la suite de celle-ci.
la publication des textes de ces conférences dans les Acta Macionica ( sortant annuellement de presse au mois de novembre) avec d’autres articles concernant l’ordre maçonnique, son histoire et sa symbolique.

Le résultat espéré et attendu par les FF de la loge Ars Macionica est une réaction positive de la part des FF Maîtres qui recherchent un approfondissement de leurs connaissances et de leur vécu maçonnique.

Recension du Livre

Ce volume de 376 pages mérite d’être acquis en raison de l’article remarquable par lequel il s’ouvre, “Concerning God and Religion – The way it was meant”. Son auteur, Chris Impens, est professeur au Department of Pure Mathematics and Computer Algebra de l’Université de Gand, et je vous conseille de visiter sa page Web, http://cage.rug.ac.be/~ci/ (en flamand et en anglais) où son sens de l’humour éclate dès la première phrase : « Belgium is Latin for ‘the Netherlands’ ».

 

Chris, qui reçut le Norman Spencer Prize 2002 pour “A Masonic Emblem in 1522”[1], a publié “In search of the Blazing Star”[2] et “The First Charge Revisited”[3], trois articles fondamentaux. Sa démonstration (Blazing Star = Comète, et non Etoile Flamboyante) semble avoir dérangé Bob Gilbert[4] dont les réticences m’ont fait penser à la remarque faite par Speth en 1898 à propos de Masonic Facts and Fictions de Sadler, « It is always an intolerable nuisance to have to recast opinions held for years »[5]. Chris Impens et Kris Thys – dans ce même volume 18, les trente-sept pages de l’article de Kris, ‘Maçonnologie muze of fantoom ?’, sont suivies par une bibliographie de quinze pages – ont en commun la politesse devenue rare de citer leurs sources avec précision.

 

Tel n’est pas le cas de l’auteur de “Bordeaux où tout commence” (pages 235-255) qui illustre à merveille ce que j’écrivais au début de mon dernier livre : « aucun historien ne peut écrire sans utiliser des documents, soit connus soit inédits, et presque toujours également certains ouvrages d'autres historiens. Dans tous les cas, son devoir est de donner la faculté de contrôler ce qu'il écrit. S'il ne le fait pas, il n'a pas beaucoup de respect pour son lecteur et ce sentiment risque d'être réciproque. Il peut aussi citer ses sources d'une manière si imprécise que tout contrôle devient impossible. Et s'il s'appuie sur des auteurs notoirement inexacts, cela revient finalement au même: nous avons à faire à un auteur qui très probablement n'est ni sérieux ni digne de respect. »[6]

 

Prenons la page 236 :

« Plus tard, le F. Sitwell, VM de St-Claudius [...] publia des extraits des années 1754-1758 avec les règlements de la loge l’Anglaise en français ».

Sitwell n’a jamais publié de règlements de L’Anglaise.

 

« une fois la seconde Guerre Mondiale terminée, Sharp retourna en Angleterre ».

Sharp quitta la France en 1940.

 

« le vicomte de Montagu, 13ème Grand Maître de la Grande Loge de Londres ».

Anthony Browne, 6ème vicomte Montague – et non Montagu[7] ! – fut le quinzième Grand Maître (si on compte deux fois la grande maîtrise de Payne) ou le quatorzième, si on ne la compte pas.

 

« [Montague] avait donné une patente à la loge (peut-être Saint-Thomas) qui se réunissait à l’enseigne du Louis d’Argent, rue des Boucheries, à Paris. »

Etienne Fournial a consacré un excellent article[8] à démontrer l’imagination des historiens à propos de la loge parisienne Saint-Thomas et concluait sa démonstration par les mots : « le Louis d’Argent, constitué par la Grande Loge d’Angleterre en 1732 n’avait pas à cette époque le titre de Saint-Thomas, et si cette loge a été ainsi qualifiée, c’est tardivement lorsqu’elle a rallié la Grande Loge de France, sans doute peu avant mai 1762[9] ».

 

« Elle portait le n° 90 sur la liste de la Grande Loge. La consécration eut lieu le 3 avril 1732 chez le traiteur Landelle, à l’hôtel de Bussy, rue de Bussy, et elle se réunit sous le maillet de Thomas-Pierre Lebreton ».

Une loge se réunissant au Louis d’Argent (King’s Head) fut constituée à Paris par la première Grande Loge le 3 avril 1732 et reçut le n° 90. Après s’être réunie chaque mercredi « au Louis d’Argent dans La Rue de Boucherie a Paris » (liste de 1734), cette loge se réunit ensuite les premiers lundis à l’« Hotel de Bussy, rue de Bussy » (listes de 1735 et 1736), puis « A la Ville de Tonnerre, Rüe des Boucheries » (listes de 1738, 1739 et 1740 ; dans cette dernière liste avec le n° 78). Une note non datée, trouvée par Pierre Chevallier dans les archives de la police indique « Thomas Le Breton [...] suposé maître de Loge de Louis d’Argent »[10] alors que le 18 décembre 1736, « Thomas Pierre le Breton » était mentionné comme membre au début du livre d’architecture de la loge Coustos. Quant au mot ‘consécration’, c’est un anachronisme de l’utiliser en 1732[11].  

 

On rectifiera « Grondal » en Goudal (p. 237) et on mettra en doute les dates (avril 1732, juin 1744) attribuées aux règlements de l’Anglaise (pp. 240 et 241).

 

Il est inexact d’affirmer qu’Alice Joly publia la liste de loges françaises de 1744 et que l’Anglaise créa l’Harmonie (p. 241), que Morin était né en 1717[12], que la liste de 1762 énumère cinq loges à Bordeaux avec leurs dates de fondation[13] (p. 242), que Morin était « négociant en porcelaine » et que Sitwell découvrit une copie des premiers règlements de la Parfaite Loge d’Ecosse et une partie de ses procès-verbaux [...] vers 1930, dans les archives de la loge Quatuor Coronati (p. 243).

 

Tout aussi inexact d’écrire que depuis 1803 « jusqu’en 1847, il n’y a plus trace de correspondance avec la Grande Loge d’Angleterre ». Il suffit pour s’en convaincre de parcourir l’excellent article de Speth[14] qui reproduisit les lettres que l’Anglaise adressa à Londres entre 1816 et 1819, ainsi que la très utile monographie d’André Gendron qui écrit « le 16 mai1818, le F\ William White, Grand Secrétaire de Londres, entretenait avec le Secrétaire de l’Anglaise, une correspondance [...] »[15]

 

Enfin, les six lignes de la Bibliographie (p. 251) comprennent trois coquiles (Ars Quatuor Coronatorum 10 au lieu de 101, Grade au lieu de Grande, Vachter au lieu de Vatcher, et une approximation : la première édition du livre d’Alain Le Bihan, Loges et Chapitres de la Grande Loge et du Grand Orient de France (2e moitié du XVIIIe siècle, date de 1967, 1990 est sa date de réimpression.


W.Bro. Alain Bernheim 33°
Fellow of the Scottish Rite Research Society.

 


[1]           Ars Quatuor Coronatorum 115, pp. 256-262.

[2]           Ars Quatuor Coronatorum 118, pp. 140-153.

[3]           Ars Quatuor Coronatorum 120, pp. 216-237.

[4]           Ars Quatuor Coronatorum 120, p. 135.

[5]           Ars Quatuor Coronatorum 11, p. 190. Chef d’œuvre publié en 1887, Masonic Facts and Fictions n’eut jamais l’honneur d’un compte-rendu dans Ars Quatuor Coronatorum.

[6]           Une certaine idée de la franc-maçonnerie, Dervy 2008, p. 31.

[7]           Anderson a dénommé “Montagu” le duc de Montagu, Grand Maître en 1721 et le vicomte de Montague, Grand Maître en 1732 (Constitutions 1738, pp. 112-113 et 130), alors que ce dernier signait son nom avec un "e" final, ainsi qu'on le constate sur la Deputation to constitute du 11 juillet 1732, destinée à la loge d'Exeter (Lane, Ars Quatuor Coronatorum 8: p. 199), et sur celle de la loge de Bath (James, Ars Quatuor Coronatorum 59: p. 59). Il s'agit de deux familles différentes, les Browne et les Nevill, ayant un commun ancêtre lointain.

[8]           ‘Les loges Saint-Thomas (ou prétendues telles à l’Orient de Paris au XVIIIè siècle’. Chroniques d’Histoire Maçonnique n° 34, 1er semestre 1985.

[9]           L’année (fautive) 1772 de l’article fut rectifiée en 1762 dans le volume suivant des Chroniques d’Histoire Maçonnique, p. 79.

[10]          Chevallier 1964, p. 51. Cette loge ne s’appela jamais Saint-Thomas avant les années 1760, ce que démontra brillamment Etienne Fournial en 1985, bien que la plupart des historiens, de Thory à Bord et Pierre Chevallier en 1964 aient affirmé le contraire. Justification ultérieure de Pierre Chevallier : « On est bien obligé, dans certains cas, d’accepter une tradition » (Chevallier, Postface à la réédition 1994 des Ducs sous l’Acacia, p. 289).

[11]    « Consecration is the Masonic rite, religious in form, by which a new loge is blessed for, and dedicated to the purpose for which it is regularly constituted, i.e. the practice of Freemasonry [...] there is, apart from Preston’s Illustrations [of Masonry, 1st ed. 1772] no other textual evidence of the ceremony in the 18th century (Haunch, Ars Quatuor Coronatorum 83, p. 1 & 12. Voir aussi p. 36).

[12]          On sait qu’il déclarait avoir quarante-cinq ans en 1762, ce qui est différent.

[13]          Cette Liste indique une seule loge régulière à Bordeaux, l’Anglaise, et ajoute in fine : « Il y a des Loges à Bordeaux qui ne sont point constitué comme il faut à Paris, sçavoir La Grand-Loge Ecossoise Loge de l’amitié Loge françoise Et la Loge de la parfaite harmonie ». 

[14]          Ars Quatuor Coronatorum 12, pp. 16-20).

[15]    Documents pour servir à l’histoire de l’Ordre. Histoire de la Loge Anglaise 204. 1933. Collection de la Grande Loge de France, p. 17.



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