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ÉTUDES MAÇONNIQUES - MASONIC PAPERS

by W.Bro. ALAIN BERNHEIM 33°

RAMSAY AND HIS DISCOURS REVISITED

Appendix 2 :
Le Discours de Ramsay, 1738.
Version Imprimée
Ramsay's Oration, 1738.
Printed Version.

LE DISCOURS DU CHEVALIER DE RAMSAY
La noble ardeur que vous montrez, Messieurs, pour entrer dans le très noble 
et très illustre Ordre des Francs-Maçons, est une preuve certaine que vous 
possédez déjà toutes les qualités nécessaires pour en devenir les membres, 
c’est-à-dire: L’HUMANITE, LA MORALE PURE, LE SECRET INVIOLABLE
et le GOUT DES BEAUX ARTS.
Lycurgue, Solon, Numa et tous les législateurs politiques n’ont pu rendre 
leur établissement durable, quelques sages qu'étaient leurs Lois, elles n’ont 
pu s’étendre dans tous les pays et dans tous les siècles. Comme elles 
n’avaient en vues que les victoires et les conquêtes, la violence militaire 
et l’élévation d’un Peuple au-dessus d'un autre, elles n’ont pu devenir 
universelles, ni convenir au goût, au génie et aux intérêts de toutes les 
Nations.  La philantropie n’était pas leur base. L’Amour de la Patrie, mal 
entendu et poussé à l’excès détruisaient souvent, dans ces républiques 
guerrières, l’amour et l’Humanité en général.
Les Hommes ne sont distincts essentiellement par la différence des langues 
qu’ils parlent, des habits qu’ils portent, des pays qu’ils occupent, ni des 
dignités dont ils sont revêtus.
Le Monde entier n’est qu’une République dont chaque Nation est une famille et 
chaque particulier un enfant. C’est pour faire revivre et répandre ces 
essentielles maximes, prises dans la nature de l’Homme que notre Société fut 
d’abord établie.
Nous voulons réunir tous les Hommes d’un esprit éclairé de moeurs douces et 
d’une humeur agréable, non seulement par l’amour des Beaux-Arts, mais encore 
plus par les grands principes de vertu, de science et de religion, où 
l’intérêt de la Confraternité devient celui du genre humain tout entier, où 
toutes les Nations peuvent puiser des connaissances solides et où les sujets 
de tous les Royaumes peuvent apprendre à se chérir mutuellement, sans renoncer 
à leur Patrie.
Nos encêtres, les Croisés, rassemblés de toutes les parties de la Chrétienté 
dans la Terre Sainte voulurent réunir ainsi dans une seule Confraternité les 
particuliers de toutes les Nations.
Quelle obligation n’a-t-on pas à ces Hommes Supérieurs qui, sans intérêt 
grossier, sans même écouter l’envie naturelle de dominer, ont imaginé un 
établissement dont l’unique but est la réunion des esprits et des coeurs pour 
les rendre meilleurs et former dans la suite des temps, une Nation toute 
spirituelle, où sans déroger aux divers devoirs que la différence des Etats 
exige, on créera un Peuple nouveau, qui, étant composé de plusieurs Nations, 
les cimentera toutes en quelque sorte par le lien 
de la Vertu et de la Science.
La saine morale est la seconde disposition requise dans notre Société.
Les Ordres religieux furent établis, pour rendre les hommes Chrétiens 
parfaits; les Ordres militaires, pour inspirer l’amour de de la vraie gloire, 
et l’Ordre des Francs-Maçons pour former des Hommes et des Hommes aimables, 
de bons citoyens, de bons sujets, inviolables dans leurs promesses, fidèles 
adorateurs du Dieu de l’Amitié, plus amateurs de la Vertu que des récompenses.
	Polliciti servare fidem, sanctumque vereri,
	Numen amicitiae, mores, non numera amare.
Ce n’est pas cependant que nous nous bornions aux vertus purement civiles. 
Nous avons parmi nous trois espèces de Confrères: des Novices ou des 
Apprentis, des Compagnons ou des Profès, des Maîtres ou des Parfaits. On 
explique aux premiers les vertus morales, aux seconds les vertus héroïques, 
et aux derniers les vertus Chrétiennes, de sorte que notre Institut renforme 
toute la philosophie des sentiments et toute la Théologie du Coeur. C’est 
pourquoi un de nos vénérables Confrères dit:
 
	Free-Maçons, illustre Grand Maître
	Recevez nos premiers transports
	Dans mon coeur l’Ordre les fait naître
	Heureux si de nobles efforts
	Me font mériter votre estime
	Et m’élèvent au vrai sublime
	A la première vérité
	A l’essence pure et divine
	de l’âme céleste origine
	Source de vie et de clarté.
Comme une philosophie triste, sauvage et misanthrope dégoûte les hommes de 
la vertu, nos ancêtres les Croisés voulurent la rendre agréable, d’une joie 
pure et d’une gaieté raisonnable.
Nos festins ne sont pas ce que le monde profane et l’ignorant vulgaire 
s’imaginent. Tous les vices du coeur et de l’esprit en sont bannis et on a 
proscrit l’irréligion et le libertinage, l’incrédulité et la débauche.
Nos repas ressemblent à ces vertueux soupers d’Horace, où l’on pouvait 
s’entretenir de tout ce qui pouvait éclairer l’esprit, régler le coeur et 
inspirer le goût du vrai, du bon et du beau.
	0 noctes coenoeque Deum
	Sermo oritur, non de regnis domisbusve aliens
	Sed quod magis ad nos
	Pertinet et nescire matum est agitamus utrume
	Divitits homines an sint virtuti beati;
	Quitue ad amicitas usus rectumve trehat nos
	Et quoe sit natura boni, summumque quid ejus.
Ainsi les obligations que l’ordre vous impose sont de protéger vos Confrères 
par votre autorité, de les éclairer par vos lumières, de les édifier par vos 
vertus, de les secourir dans leurs besoins, de sacrifier tout ressentiment 
personnel et de rechercher tout ce qui peut contribuer à la paix et à l’union 
de la Société.
Nous avons des secrets, ce sont des signes figuratifs et des paroles sacrées, 
qui composent un langage tantôt muet, tantôt très éloquent pour le communiquer 
à la plus grande distance et pour reconnaître nos Confrères de quelque langue 
qu’ils soient.
C’étaient des mots de guerre que les Croisés se donnaient les uns aux autres 
pour se garantir des surprises des Sarrasins qui se glissaient parmi eux pour 
les égorger. Ces signes et ces paroles rappellent le souvenir ou de quelque 
partie de notre science, ou de quelque vertu morale ou de quelque mystère de 
la foi. Il est arrivé chez nous ce qui n’est guère arrivé dans aucune autre 
Société. Nos Loges ont été établies et sont répandues dans toutes les Nations 
policées et cependant parmi une si nombreuse multitude d’hommes, jamais aucun 
Confrère n’a trahi nos secrets. Les esprits les plus légers, les plus 
indiscrets, les moins instruits à se taire, apprennent à se taire, apprennent 
cette grande Science en entrant dans notre Société, tant l’idée de l’union 
fraternelle a d’empire sur les esprits.
Ce secret inviolable contribue puissamment à lier les sujets de toutes les 
Nations, et à rendre la communication des bienfaits facile et mutuelle entre 
nous.  Nous en avons plusieurs exemples dans les annales de notre Ordre.  Nos 
Frères qui voyageaient en divers pays n’ont eu qu’à la faire connaître à nos 
Loges pour y être comblés à l’instant de toute sorte de secours, dans le même 
temps que des guerres les plus sanglantes d’illustres prisonniers ont trouvé 
des Frères où ils ne croyaient trouver que des ennemis.
Si quelqu’un manquait aux promesses solennelles qui nous lient, vous savez, 
Messieurs, que les peines que nous lui imposons sont les remords de sa 
conscience, la honte de sa perfidie et l’exclusion de notre Société, selon 
ces belles paroles d’Horace:
	Est et fideli tuta silentia
	Merces, vestabo qui cereris sacrum
	Vulgaris arcanum sub lisdem
	Sit trabibus, fragilemque mecum
	Salvat phaselum...
Oui, Messieurs, les fameuses fêtes de Cérès à Eleusis, d’Isis en Egypte, de 
Minerve à Athènes, d’Uranie chez les Phéniciens et de Diane en Scytie avaient 
des rapports avec les nôtres. On y célébrait des mystères où se trouvaient 
plusieurs vestiges de l’ancienne Religion de Noé et des Patriaches. Elles 
finissaient par des repas et des libations et on n’y connaissait ni 
l’intempérance ni les excès où les Païens tombèrent peu à peu. La source de 
ces infamies fut l’admission des personnes de l’un et l’autre sexe aux 
Assemblées nocturnes contre l’institution primitive. C’est pour prévenir de 
tels abus que les femmes sont exclues de notre Ordre. Nous ne sommes pas 
assez injustes pour regarder le sexe comme incapable du secret, mais sa 
présence pourrait altérer insensiblement la pureté de nos maximes et de nos 
moeurs.
La quatrième qualité requise dans notre Ordre est le goût de la Science et 
des Arts Libéraux. Ainsi l’Ordre exige de chacun de vous de contribuer par 
sa protection, par sa libéralité ou par son travail, à un vaste ouvrage 
auquel nulle Académie ne peut suffire parce que toutes ces Sociétés étant 
composées d’un très petit nombre d’hommes leur travail ne peut embrasser un 
objet aussi étendu.
Tous les Grands Maîtres en Allemagne, en Angleterre, en Italie et ailleurs 
exhortent tous les Savants et tous les artisans de la Confraternité de 
s’unir pour fournir les matériaux d’un Dictionnaire Universel des Arts 
Libéraux et des Sciences utiles, la Théologie et la Politique seules 
exceptées.  On a déjà commencé l’ouvrage à Londres et par la réunion de nos 
Confrères, on pourra le porter à sa perfection dans peu d’années.  On y 
explique non seulement les mots techniques et leur étymologie, mais on y 
donne encore l’histoire de chaque science et de chaque art, leurs principes 
et la manière d’y travailler.
Par là, on réunira les lumières de toutes les Nations dans un seul ouvrage 
qui sera comme une Bibliothèque universelle de tout ce qu’il y a de grand, 
de lumineux, de solide et d’utile dans tous les arts nobles. Cet ouvrage 
augmentera dans chaque siècle, selon l’augmentation des lumières et il 
répandra partout l’émulation et le goût des belles choses et des choses 
utiles.
Le nom de Franc-Maçon ne doit donc pas être pris dans un sens littéral 
grossier et matériel, comme si nos instituteurs avaient été de simples 
ouvriers en pierre ou des génies purement curieux, qui voulaient 
perfectionner les arts. Ils étaient d’habiles architectes qui voulaient 
consacrer leurs talents et leurs biens à la construction des temples 
extérieurs, mais aussi des principes religieux et guerriers qui voulurent 
éclairer, édifier et protéger les temples vivants du Très-Haut; c’est ce 
que je vais montrer en vous développant l’histoire ou plutôt le 
RENOUVELLEMENT de l’ordre.
Chaque famille, chaque république, chaque empire, dont l’origine est perdue 
dans une antiquité obscure, a sa fable et sa vérité et son histoire. 
Quelques-uns font remonter notre institution jusqu’au temps de SALOMON, 
quelques-uns jusqu’à NOE, et même jusqu’à ENOCH qui bâtit la première ville, 
ou jusqu’à ADAM.
Sans prétendre nier ces origines, je passe à des choses moins anciennes. 
Voici donc ce que j’ai recueilli dans les antiques Annales de la Grande-
Bretagne, dans les Actes du Parlement Britannique, qui parlent souvent de 
nos privilèges et dans la tradition vivante de la Nation Anglaise qui a été 
le Centre de notre Confraternité depuis le onzième siècle.
Du temps des Croisades dans la Palestine, plusieurs princes, seigneurs et 
citoyens s’associèrent et firent voeu de rétablir le Temple des Chrétiens 
dans la Terre Sainte et de s’employer à ramener leur architecture à sa 
"Première Institution". Ils convinrent de plusieurs SIGNES ANCIENS et de mots 
symboliques, tirés du fond de la Religion, pour se reconnaître entre eux 
d’avec les infidèles et les Sarrazins. On ne communiquait ces signes et ces 
paroles qu’à ceux qui promettaient solennellement 
et, souvent même au pied des autels, de ne jamais les révéler. Cette promesse 
sacrée n’était donc pas un serment exécrable comme on le débite, mais un lien 
respectable pour unir les Chrétiens de toutes les Nations dans une même 
Confraternité.
Quelque temps après, notre Ordre s’unit intimement avec les Chevaliers de 
Saint-Jean de Jérusalem. Dès lors, nos Loges portèrent le nom de Loges de 
Saint-Jean. Cette union se fit à l’exemple des Israélites lorsqu’ils élevèrent 
le second temple. Pendant qu’ils maniaient la tuelle et le mortier d’une main, 
ils portaient de l’autre l’épée et le bouclier.
Notre Ordre, par conséquent, ne doit pas être considéré comme un renouvellement 
des Bacchanales, mais comme un Ordre moral, fondé de toute antiquité et 
renouvelé en terre Sainte par nos Ancêtres, pour rappeler le souvenir des 
vérités les plus sublimes au milieu des plaisirs de la Société.
Les Rois, les Princes et les Seigneurs, au retour de la Palestine, dans leurs 
Etats, y fondèrent diverses Loges. Du temps des dernières Croisades, on voyait 
déjà plusieurs Loges érigées en Allemagne, en Italie, en Espagne et en France 
et, de là en Ecosse, à cause de l’étroite alliance des Ecossais avec les 
Français.
Jacques Lord STEWARD d’Ecosse était Grand Maître d’une Loge établie à Kilwin, 
dans l’Ouest d’Ecosse, en l’an MCCLXXVI peu près la mort d’Alexandre III, roi 
d’Ecosse, et un an avant que Jean BALIOL montât sur le trône.  Ce Seigneur 
reçut les Francs-Maçons dans sa Loge, les Comtes de GLOCESTER et d’ULSTER, 
l’un Anglais et l’autre Irlandais.
Peu à peu nos Loges et nos Solennités furent négligées dans la plupart des 
lieux.  De là vient que tant d’historiens, ceux de la Grande-Bretagne, sont 
les seuls qui parlent de notre ordre.  Il se conserva néanmoins dans sa 
splendeur parmi les Ecossais à qui nos Rois (de France) confièrent pendant 
plusieurs siècles, la garde de leurs personnes sacrées.
Après les déplorables travers des Croisades, les dépérissements des Armées 
Chrétiennes et le triomphe de Bendoidar, Soudan d’Egypte, pendant la huitième 
et dernière Croisade, le Grand Prince Edouard, fils de Henri III, Roi 
d’Angleterre, voyant qu’il n'y avait plus de sûreté pour ses Confrères, dans 
la Terre Sainte, d’où se retiraient les troupes Chrétiennes, les ramena tous 
et cette colonie de Frères s’établit en Angleterre. Comme ce Prince avait tout 
ce qui fait les Héros, il aima les Beaux-Arts, se déclara Protecteur de notre 
Ordre, lui accorda de nouveaux privilèges et alors les membres de cette 
Confraternité prirent le nom de Francs-Maçons, à l’exemple de leurs ancêtres.
Depuis ce temps-là, la Grande-Bretagne fut le siège de notre Ordre, la 
conservatrice de nos Lois et la dépositaire de nos Secrets.
Les fatales discordes de Religion qui embrasèrent et déchirèrent l’Europe dans 
le XVIe siècle, firent dégénérer l’Ordre de la Noblesse de son origine. On 
changea, on déguisa, on supprima plusieurs de nos rites et usages, qui étaient 
contraires aux préjugés du temps. C’est ainsi que plusieurs de nos Confrères 
oublièrent, comme les anciens Juifs, l’esprit de nos Lois, et n’en retinrent 
que la lettre et l’écorce. On a commencé à y apporter quelques remèdes. Il ne 
s’agit que de continuer à ramener enfin tout à sa première institution.   Cet 
ouvrage ne peut guère être difficile dans un Etat où la Religion et le 
Gouvernement ne sauraient qu’être favorables à nos Lois.
Des Isles Britanniques, l’Art Royal commence à repasser dans la France, sous 
le règne du plus aimable des Rois dont l’humanité anime toutes les vertus et 
sous le Ministère d’un Mentor, qui a réalisé tout ce qu’on avait imaginé de 
fabuleux. Dans ce temps heureux où l’amour de la Paix est devenu la vertu des 
héros, la Nation, une des plus spirituelles de l’Europe, deviendra le centre 
de l’Ordre.
Elle répandra sur nos ouvrages, nos Statuts, nos mœurs, les grâces, la 
délicatesse et le bon goût, qualités essentielles dans un ordre dont la base 
est la SAGESSE, la FORCE et la BEAUTE du GENIE.
C’est dans nos Loges, à l’avenir, comme dans les écoles publiques, que les 
Français verront, sans voyager, les caractères de toutes les Nations et que 
les étrangers apprendront par expérience que la France est la Patrie de tous 
les Peuples: "PATRIA GENTIS HUMANAE". 


 
CHEVALIER RAMSAY'S ORATION.
The noble ardour which you, gentlemen, evince to enter into the most noble and 
very illustrious Order of Freemasons, is a certain proof that you already 
possess all the qualities necessary to become members, that is, HUMANITY,
PURE MORALS, INVIOLABLE SECRECY, AND A TASTE FOR THE FINE ARTS.
Lycurgus, Solon, Numa, and all political legislators have failed to make their 
institutions lasting. However wise their laws may have been, they have not been 
able to spread through all countries and ages. As they only kept in view 
victories and conquests, military violence, and the elevation of one people at 
the expense of another, they have not had the power to become universal, nor to 
make themselves acceptable to the taste, spirit, and interest of all nations. 
Philanthropy was not their basis. Patriotism badly understood and pushed to 
excess, often destroyed in these warrior republics love and humanity in general.
Mankind is not essentially distinguished by the tongues spoken, the clothes 
worn, the lands occupied, or the dignities with which it is invested. THE WORLD 
IS NOTHING BUT A HUGE REPUBLIC, OF WHICH EVERY NATION IS A FAMILY,
AND EVERY INDIVIDUAL A CHILD. Our Society was at the outset established to
revive and spread these essential maxims borrowed from the nature of man.
We desire to reunite all men of enlightened minds, gentle manners, and agreeable wit,
not only by a love for the fine arts, but much more by the grand principles of 
virtue, science, and religion, where the interests of the Fraternity shall 
become those of the whole human race, whence all Nations shall be enabled to 
draw useful knowledge, and where the subjects of all Kingdoms shall learn to 
cherish one another without renouncing, their own country.
Our ancestors, the Crusaders, gathered together from all parts of Christendom in
the Holy Land, desired thus to reunite into one sole Fraternity the individuals of
all nations.
What obligations do we not owe to these superior men who, without
gross selfish interests, without even listening to the inborn tendency to dominate,
imagined such an institution, the sole aim of which is to unite minds and hearts
in order to make them better, and form in the course of ages a spiritual empire where, 
without derogating from the various duties which different States exact, a new 
people shall be created, which, composed of many nations, shall in some sort 
cement them all into one by the tie of virtue and science.
The second requisite of our Society is sound morals. The religious orders were 
established to make perfect Christians, military orders to inspire a love of 
true glory, and the Order of Freemasons, to make men lovable men, good citizens, 
good subjects, inviolable in their promises, faithful adorers of the God of 
Love, lovers rather of virtue than of reward.
  	Polliciti servare fidem, sanctumque vereri Numen amicito, mores, non munera 
  	amare.[1]
Nevertheless, we do not confine ourselves to purely civic virtues. We have 
amongst us three kinds of brothers: Novices or Apprentices, Fellows or Professed 
Brothers, Masters or Perfected Brothers. To the first are explained the moral 
virtues; to the second the heroic virtues; to the last the Christian virtues; so 
that our institution embraces the whole philosophy of sentiment and the complete 
theology of the heart. This is why one of our worshipful brothers [2] has said - 
  	Free-Maçons, Illustre grand Maître,
  	Recevez mes premiers transports,
  	Dans mon coeur l'ordre les fait naître;
  	Heureux ! si de nobles efforts
  	Me font mériter votre estime,
  	M'élèvent à ce vrai sublime,
  	A la première vérité,
  	A l'essence pure et divine,
  	De l'âme céleste origine,
  	Source de vie et de clarté [2 bis].
Because a sad, savage, and misanthropic Philosophy disgusts virtuous men, our 
ancestors, the Crusaders, wished to render it lovable by the attractions of 
innocent pleasures, agreeable music, pure joy, and moderate gaiety. Our 
festivals are not what the profane world and the ignorant vulgar imagine. All 
the vices of heart and soul are banished there, and irreligion, libertinage, 
incredulity, and debauch are proscribed. It is in that spirit that one of our 
Poets [3] said :
  	Nous suivons aujourd'hui des sentiers peu battus,
  	Nous cherchons à bâtir, et tous nos édifices
  	Sont ou des cachots pour les vices,
  	Ou des temples pour les vertus.
Our banquets resemble those virtuous symposia of Horace, where the conversation 
only touched what could enlighten the soul discipline the heart, and inspire a 
taste for the true, the good, and the beautiful.
  	O! noctes, coenaeque Deum...
  	Sermo oritur non de regnis domibusque alienis;
 	 ...sed quod magis ad nos
  	Pertinet, et nescire malum est, agitamus; utrumne
  	Divitis homines, an sint virtute beati;
  	Quidve ad amicitias usus rectumve trahat nos,
  	Et quae sit natura boni, summumque quid ejus. [4]
Ici l'amour de tous les désirs se fortifie. Nous bannissons de nos Loges toute 
dispute, qui pourrait altérer la tranquilité de l'esprit, la douceur des moeurs, 
les sentimes de l'amitié, et cette harmonie parfaite qui ne se trouve que dans 
le retranchement de tous les excès indécens, et de toutes les passions 
discordantes.
Thus the obligations imposed upon you by the Order, are to protect your brothers 
by your authority, to enlighten them by your knowledge, to edify them by your 
virtues, to succour them in their necessities, to sacrifice all personal 
resentment, and to strive after an that may contribute to the peace and unity of 
society.
We have secrets; they are figurative signs and sacred words, composing a 
language sometimes mute, sometimes very eloquent, in order to communicate with 
one another at the greatest distance, and to recognise our brothers of 
whatsoever tongue. These were words of war which the Crusaders gave each other 
in order to guarantee them from the surprises of the Saracens, who often crept 
in amongst them to kill them. These signs and words recall the remembrance 
either of some part of our science, or of some moral virtue, or of some mystery 
of the faith. That has happened to us which never befell any former Society. Our 
Lodges have been established, and are spread in all civilised nations, and, 
nevertheless, among this numerous multitude of men never has a brother betrayed 
our secrets. Those natures most trivial, most indiscreet, least schooled to 
silence, learn this great art on entering our Society. Such is the power over 
all natures of the idea of a fraternal bond! This inviolable secret contributes 
powerfully to unite the subjects of all nations, and to render the communication 
of benefits easy and mutual between us. We have many examples in the annals of 
our Order. Our brothers, travelling in divers lands, have only needed to make 
themselves known in our Lodges in order to be there immediately overwhelmed by 
all kinds of succour, even in time of the most bloody wars, and illustrious 
prisoners have found brothers where they only expected to meet enemies. Should 
any fail in the solemn promises which bind us, you know, gentlemen, that the 
penalties which we impose upon him are remorse of conscience, shame at his 
perfidy, and exclusion from our Society, according to those beautiful lines of 
Horace -
 
  	Est et fideli tuta silentio
  	Merces; vetabo qui Cereris sacrum
  	Vulgarit arcanae, sub isdem
  	Sit tragibus, fragilemque mecum
  	Solvat phaselum;... [5]
Yes, sirs, the famous festivals of Ceres at Eleusis, of Isis in Egypt, of 
Minerva at Athens, of Urania amongst the Phenicians, and of Diana in Scythia 
were connected with ours. In those places mysteries were celebrated which 
concealed many vestiges of the ancient religion of Noah and the Patriarchs. They 
concluded with banquets and libations, and neither that intemperance nor excess 
were known into which the heathen gradually fell. The source of these infamies 
was the admission to the nocturnal assembIies of persons of both sexes in 
contravention of the primitive usages. It is in order to prevent similar abuses 
that women are excluded from our Order. We are not so unjust as to regard the 
fair sex as incapable of keeping a secret. But their presence might insensibly 
corrupt the purity of our maxims and manners.
  	Si le sexe est banni, qu'il n'en ait point d'alarmes,
  	Ce n'est point un outrage à sa fidélité;
  	Mais on craint que l'amour entrant avec ses charmes,
  	Ne produise l'oubli de la fraternité.
  	Noms de frère et d'ami seroient de faibles armes
  	Pour garantir les coeurs de la rivalité.
 
The fourth quality required in our Order is the taste for useful sciences and 
the liberal arts. Thus, the Order exacts of each of you to contribute, by his 
protection, liberality, or labour, to a vast work for which no academy can 
suffice, because all these societies being composed of a very small number of 
men, their work cannot embrace an object so extended. 
All the Grand Masters in Germany, England, Italy, and elsewhere, exhort all the 
learned men and all the artisans of the Fraternity to unite to furnish the 
materials for a Universal Dictionary of the liberal arts and useful sciences, 
excepting only theology and politics. The work has already been commenced in 
London, and by means of the union of our brothers it may be carried to a 
conclusion in a few years. Not only are technical words and their etymology 
explained, but the history of each art and science, its principles and 
operations, are described. By this means the lights of all nations will be 
united in one single work, which will be a universal library of all that is 
beautiful, great, luminous, solid, and useful in all the sciences and in all 
noble arts. This work will augment in each century, according to the increase of 
knowledge, and it will spread emulation and the taste for things of beauty and 
utility over all of Europe.
Every family, every Republic, every Empire, of which the origin is lost in 
obscure antiquity, has its fable and its truth, its legend and its history. Some 
ascribe our institution to Solomon, some to Moses, some to Abraham, some to 
Noah, and some to Enoch, who built the first city, or even to Adam. Without any 
pretence of denying these origins, I pass on to matters less ancient. This, 
then, is a part of what I have gathered in the annals of Great Britain, in the 
Acts of Parliament, which speak often of our privileges, and in the living 
traditions of the English people, which has been the centre of our Society since 
the eleventh century.
At the time of the Crusades in Palestine many princes, lords, and citizens 
associated themselves, and vowed to restore the Temple of the Christians in the 
Holy Land, and to employ themselves in bringing back their architecture to its 
first institution. They agreed upon several ancient signs and symbolic words 
drawn from the well of religion in order to recognise themselves amongst the 
heathen and Saracens. These signs and words were only communicated to those who 
promised solemnly, and even sometimes at the foot of the altar, never to reveal 
them. This sacred promise was therefore not an execrable oath, as it has been 
called, but a respectable bond to unite Christians of all nationalities in one 
confraternity. Some time afterwards our Order formed an intimate union with the 
Knights of St John of Jerusalem. From that time our Lodges took the name of 
Lodges of St John. This union was made after the example set by the Israelites 
when they erected the second Temple, who whilst they handled the trowel and 
mortar with one hand, in the other held the sword and buckler. Our Order 
therefore must not be considered a revival of the Bacchanals, but as an order 
founded in remote antiquity, and renewed in the Holy Land by our ancestors in 
order to recall the memory of the most sublime truths amidst the pleasures of 
society.
The kings, princes, and lords returned from Palestine to their own lands, and 
there established divers Lodges. At the time of the last Crusades many Lodges 
were already erected in Germany, Italy, Spain, France, and from thence in 
Scotland, because of the close alliance between the French and the Scotch. 
James, Lord Steward of Scotland, was Grand Master of a Lodge established at 
Kilwinning, in the West of Scotland, MCCLXXXVI., (2) shortly after the death of 
Alexander III., King of Scotland, and one year before John Baliol mounted the 
throne. This lord received as Freemasons into his Lodge the Earls of Gloucester 
and Ulster, the one English, the other Irish.
 
By degrees our Lodges and our rites were neglected in most places. This is why 
of so many historians only those of Great Britain speak of our Order. 
Nevertheless it preserved its splendour among those Scotsmen to whom the Kings 
of France confided during many centuries the safeguard of their royal persons.
 
After the deplorable mishaps in the Crusades, the perishing of the Christian 
armies, and the triumph of Bendocdar, Sultan of Egypt, during the eighth and 
last Crusade, that great Prince Edward, son of Henry III., King of England, 
seeing there was no longer any safety for his brethren in the Holy Land, from 
whence the Christian troops were retiring, brought them all back, and this 
colony of brothers was established in England. As this prince was endowed with 
all heroic qualities, he loved the fine arts, declared himself protector of our 
Order, conceded to it new privileges, and then the members of this fraternity 
took the name of Freemasons, after the example set by their ancestors. Since 
that time Great Britain became the seat of our Order, the conservator of our 
laws, and the depository of our secrets. The fatal religious discords which 
embarrassed and tore Europe in the sixteenth century caused our Order to 
degenerate from the nobility of its origin. Many of our rites and usages which 
were contrary to the prejudices of the times were changed, disguised, 
suppressed.
Thus it was that many of our brothers forgot, like the ancient Jews, the spirit 
of our laws, and only retained the letter and shell. The beginnings of a remedy 
have already been made. It is only necessary to continue, and to at last bring 
everything back to its original institution. This work cannot be difficult in a 
State where religion and the, Government can only be favourable to our laws. 
From the British Isles the Royal Art is now repassing into France, under the 
reign of the most amiable of Kings, whose humanity animates all his virtues, and 
under the ministry of a Mentor, who has realised all that could be imagined most 
fabulous.
In this happy age when love of peace has become the virtue of heroes, this 
nation one of the most spiritual of Europe, will become the centre of the Order. 
She will clothe our work, our statutes, and our customs with grace, delicacy, 
and good taste, essential qualities of the Order, of which the basis is the 
wisdom, strength, and beauty of genius. It is in future in our Lodges, as it 
were in public schools, that Frenchmen shall learn, without travelling, the 
characters of all nations, and that strangers shall experience that France is 
the home of all peoples. Patria gentis humano.
NOTES:
	[1] To faithfully keep a promise, to honour the holiness of friendship
	To love virtue, not its reward.
	[2] the Count de Tressan.
	[2 bis] Freemason, illustrious Grand Master,
	Receive my first transports,
	In my heart the Order has given them birth,
	Happy I, if noble efforts
	Cause me to merit your esteem
	By elevating me to the sublime,
	The primeval Truth,
	To the Essence pure and divine,
	The celestial Origin of the soul,
	The Source of life and love.
	[3] Procope, in "Apologie des Francs-Maçons".
	[4] O nights, o divine repasts !
	Without troubling ourselves with things that do not matter
	But to dwell on those which concern us
	... and it would be bad to ignore :
	If wealth or virtue give happiness to Man
	What use do friendship or virtue bring us
	What is the nature of good, and what is the highest good.
	Horace, Satire VI du Livre II
	[5] Loyal silence is surely rewarded But he who reveals the sacred secret of 
	Ceres Him I will not allow to dwell under my roof Or to share my fragile skiff 
	Horace, Odes, Livre III