Rivista di Massoneria - Revue de Franc-Maçonnerie - Revista de Masonerìa - Revista de Maçonaria
History Literature Music Art Architecture Documents Rituals Symbolism

_sc64.gif - 6039 Bytes

ÉTUDES MAÇONNIQUES - MASONIC PAPERS

by W.Bro. ALAIN BERNHEIM 33°


Le Convent des Suprêmes Conseils du Rite Écossais Ancien et Accepté - Lausanne, 6-22 septembre 1875

Le Convent

 

 

Le 6 septembre 1875, au cours de sa première séance, le Convent décida de créer trois commissions. Le bureau du Convent désigna les trois membres (Pappaert, Mackersy et Besançon) de la première, « chargée de vérifier les pouvoirs qui pourraient être en discussion », et de désigner les cinq membres de chacune des deux autres.

[...] la seconde commission, qui est chargée d’étudier les modifications à apporter aux Constitutions etc., etc., a été composée des Ill\ FF\ Montagu, Le Batteux, Riboli, Cluydts et du représentant des États-Unis (juridiction Sud).[51] En attendant l’arrivée de ce dernier commissaire, l’Ill\ F\ Amberny est chargé de siéger à sa place. La troisième commission, à laquelle est réservé l’examen des questions en dehors de la révision des constitutions, etc., etc., aura pour membres les Ill\ FF\ Mackersy, Guiffrey, Hamilton, Pierre et Pappaert ».[52]

Ces deux commissions se réunirent en séance de travail le mercredi 8.[53] La seconde discuta les termes de la Déclaration de Principes, destinée à un avenir historique.

Le départ du délégué écossais Lindsay Mackersy

Cette discussion amena le délégué écossais Lindsay Mackersy à quitter Lausanne le soir même [54] (et non pas le jeudi 9) [55] après avoir écrit une lettre au Grand Commandeur suisse Jules Besançon. A la troisième séance, le jeudi 9, « Tous les membres du Convent qui assistaient à la précédente tenue sont présents, à l’exception du T\Ill\ F\ L. Mackersy, obligé de repartir ».[56] Le mardi matin, 14 septembre, au cours de sa cinquième séance, le Convent discuta le rapport de la 3ème commission qui avait préparé « la déclaration des principes de la maçon\ écossaise. Ce rapport est discuté article par article et après différents amendements et modifications, la déclaration est adoptée à l’unanimité [...] ».[57] L’après-midi, « Le T\ Ill\ président donne la traduction d’une planche tracée par l’Ill\ F\ Mackersy, représentant de l’Écosse rappelé chez lui, planche dans laquelle ce T\ C\ F\ fait ses adieux à ses collègues et exprime les vœux de son Suprême Conseil relativement à la déclaration des principes ».[58]

 

La lettre de Mackersy fut intégralement transcrite dans l’Annual Reporter [59] du Suprême Conseil d’Écosse de mai 1876 et dans le 3ème volume de l’Official Bulletin de la Juridiction Sud.[60] Mais je ne crois pas que son texte ait jamais été reproduit depuis.[61]

 

Hotel Gibbon [62]

Lausanne, 8th September, 1875.

M\ P\ and Dear Brother :

I regret extremely that I am compelled to leave for Scotland this evening, and I beg you will do me the favor to convey to the Supreme Council of Switzerland my warmest thanks for the kind and fraternal reception I have received.

I must also ask you to do me the favor, when the question as to the Masonic Declaration comes before the Congress, to read to the meeting what remains of this letter, as unfortunately I cannot be present to state personally the views of my Council upon this very grave question.

In Scotland no one can be admitted a member of the Masonic Fraternity who does not express a belief in the existence of a God. This has always been our Masonic law, and I feel sure it will never be altered or modified in the slightest degree. If, then, in the Declaration of Principles to be agreed to by the Convent, it be made clear and distinct that Free Masonry requires such an expression of belief upon this point, I am satisfied ; but, judging from what passed at the Commission to-day, in all probability a proposal will be made and perhaps carried in the Convent, either (1) that such a profession of belief is unnecessary, or (2) to admit words denying or not admitting the personality of a God, and substituting a “Universal Principle,” under the name of the Great “Architect of the Universe.” Should either of these propositions be adopted, I feel assured the Supreme Council of Scotland will retire from the proposed Confederation.

I must apologize for taking this mode of bringing my views before the Convent, but necessity compels me. I cannot be present to state them, and I cannot leave the Convent in any doubt as to the views of my Council on this most important subject.

With the prayer that our all-wise Father may have you always in His holy keeping, I remain, M\ P\ and Dear Brother,

Yours fraternally,

L. MACKERSY, 33\

Delegate from the Supreme Council of Scotland. [63]

Les textes rédigés et approuvés par le Convent

Le Compte-Rendu des Travaux du Convent des Suprêmes Conseils du Rite Écossais ancien et Accepté réunis à Lausanne (Suisse) en septembre 1875 [64] indique que le Convent approuva les textes suivants après qu’ils aient été discutés en commission :

1.       Grandes Constitutions de 1786, révisées par le Convent universel des Suprêmes Conseils réunis à Lausanne et adoptés dans sa séance du 22 septembre 1875.[65]

  1. Traité d’Union, d’Alliance et de Confédération des Sup\ Cons\ du Rite Écossais Anc\ Acc\[66] Après l’énumération des signataires, de leurs qualités et de leurs pleins pouvoirs respectifs, ce Traité comprenait :

·         les sept points principaux des doctrines antiques et imprescriptibles de notre ordre,

    • une Déclaration de Principes,
    • le Traité proprement dit, en vingt-deux articles,

·         un Appendice au Traité dans lequel les délégués présents au Convent établissaient et reconnaissaient « au nom de leurs Supr\ Cons\ respectifs, les Juridictions territoriales des Supr\ Cons\ reconnus jusqu’à ce jour » et s’engageaient « pour leurs mandants à maintenir et défendre de tout leur pouvoir, à conserver, faire observer et respecter, non seulement les Juridictions territoriales des Supr\ Cons\ Confédérés représentés au dit Convent de Lausanne et parties présentement contractantes, mais aussi les Juridictions territoriales des autres Supr\ Cons\ portés sur le tableau ci-dessus ». Ce tableau, qui comprenait vingt-deux Suprêmes Conseils, avait été établi le 17 septembre par les six Suprêmes Conseils alors effectivement présents à Lausanne.[67]

Au bas du Traité et à la fin de l’Appendice se trouve la formule « Fait, stipulé et conclu entre nous soussignés, ci-dessus qualifiés, à l’Orient de Lausanne, le 22 septembre 1875 »[68].

  1. Un Tuileur [69] dont l’art. 20 du Traité indique qu’il fut adopté « par le Convent universel de Lausanne à la date de ce jour, vingt-deux septembre mil-huit-cent-soixante-quinze ».

Le soin d’éditer un tuileur général pour le Rite écossais ancien accepté est laissé au Supr\ Cons\ de Suisse qui le fera imprimer aux frais des Supr\ Cons\ confédérés. Dans cet ouvrage dont un certain nombre d’exemplaires seront adressés aux différents Supr\ Cons\, les mots sacrés seront insérés en caractères hiéroglyphiques dont la clef sera envoyée à chaque Supr\ Cons\[70]

Le texte révisé des Grandes Constitutions de 1786, le Traité d’Union et son Appendice furent reproduits in extenso dans le Compte-rendu,[71] de même que le Manifeste [72] qui renfermait la Déclaration de Principes incluse dans le Traité.[73] Ce Manifeste, dont la rédaction avait été confiée aux T\ Ill\ FF\ Crémieux (Grand Commandeur du Suprême Conseil de France), Besançon (Grand Commandeur du Suprême Conseil de Suisse) et Montagu (Grand Chancelier du Suprême Conseil pour l’Angleterre et le Pays de Galles),[74] fut rendu public à l’issue des travaux du Convent.

 

Par courrier du 1er novembre 1876, le Suprême Conseil de Suisse, en sa qualité de Pouvoir exécutif de la Confédération des Puissances maç\ écossaises, adressa aux Suprêmes Conseils confédérés cinq exemplaires des textes que le Convent avait arrêtés.[75]

 

Réactions nationales

 

En France (décembre 1875)

Depuis son réveil (ou sa “réorganisation”) en 1821, les rapports du Suprême Conseil de France avec le Grand Orient de France étaient passés par des hauts et des bas. Les pourparlers entamés en 1826, rompus en 1827, ont été rapportés en détails par Bésuchet et résumés par Jouaust.[76] Une réconciliation intervint en 1830 et les deux puissances fêtèrent ensemble La Fayette en 1830. De nouveaux pourparlers en 1841 échouèrent mais les visites réciproques étaient autorisées.[77] Une nouvelle réconciliation intervint en 1867, concrétisée par un échange de visites à l’occasion des fêtes solsticiales.[78] Il y eut encore, trois ans après la fin de la guerre de 1870, un rapport du F\ Brémond proposant de rattacher les loges symboliques des deux obédiences au Grand Orient de France et tous les ateliers à partir du 4° au Suprême Conseil de France. Lantoine cite ce rapport et écrit que le Suprême Conseil de France « fit la sourde oreille ».[79]

 

On a vu que la reconnaissance du Suprême Conseil de Louisiane par le Grand Orient de France avait amené en 1870 la rupture des relations qu’entretenaient avec ce dernier les deux Suprêmes Conseils des États-Unis qui avaient alors décidé de reconnaître le Suprême Conseil de France. Celui-ci fut invité au Convent de Lausanne et le Suprême Conseil du Grand Orient de France ne le fut pas.

 

Relevons du rapport que présenta Le Batteux au Suprême Conseil de France :

Nous avons la conviction que les Suprêmes Conseils qui n’étaient pas représentés à Lausanne, adhèreront au traité de confédération. Dans ces conditions, la Maçonnerie Écossaise, obéissant librement à une même loi, devient une force immense. Elle seule, peut-être, se trouve en mesure aujourd’hui par son organisation universelle, de lutter avantageusement contre l’esprit anti-libéral qui menace les conquêtes légitimes de la société moderne. [...]

Je ne dois pas terminer ce rapport sans vous dire la joie, le bonheur éprouvés par vos délégués, dans cette réunion de Maçons, venus de tous les points du triangle pour délibérer en paix, dans un esprit de concorde et de fraternité. sur les intérêts et l’avenir de notre Rite ; sans nous féliciter de la sympathie que tous nos collègues n’ont cessé de manifester pour la France et pour notre Sup\ Cons\, et de l’affection toute particulière qui nous a été témoignée par cette noble nation Suisse qui s’est montrée si généreuse pour nos soldats malheureux.[80]

 

Dans sa séance du 11 décembre 1875, le Conseil de l’Ordre du Grand Orient de France, ayant pris connaissance des textes approuvés à Lausanne qui avaient été publiés par le Suprême Conseil de France,[81] demanda l’avis du Grand Collège des Rites en appelant particulièrement son attention sur l’article 18 du Traité. Le rapport du Grand Collège des Rites fut adopté par le Conseil de l’Ordre dans sa séance du 28 août 1876 qui en ordonna la publication. Ses termes ne surprendront pas :

[…] non seulement on dénie au Grand Orient de France le droit de conférer les Hauts Grades de l’Ecossisme, et aux Maçons de son Obédience la légitimité de la possession de ces grades, mais encore on trace des limites au-delà desquelles le grade de Maître peut même leur être contesté ! […]

On reste confondu devant une pareille agression ; et il est permis de se demander en lisant les résolutions du Congrès de Lausanne, ce qui l’emporte : ou de l’ignorance, ou de l’esprit antifraternel qui les a inspirées. […] les Maçons des deux Obédiences [Grand Orient de France et Suprême Conseil de France] ont entre eux des rapports cordiaux et fraternels en tout conformes aux principes de la Franc-Maçonnerie. Jeté dans ce milieu, l’art. 18 du traité de Lausanne tend à la troubler et à tout bouleverser, en attaquant […] les droits du Grand Orient de France, qui serait ainsi signalé comme un usurpateur du Rite Écossais […] nous regrettons qu’il [le Suprême Conseil de France] n’ait pas hésité à raviver une querelle que nous pouvions considérer comme éteinte […] [82]

Le rapport concluait en recommandant au Conseil de l’Ordre de rompre les relations avec les Suprêmes Conseils qui adopteraient les résolutions du Traité de Lausanne et tout particulièrement avec le Suprême Conseil de France et ses loges symboliques aussi longtemps que ce dernier ne déclarerait pas que ces résolutions ne s’appliquaient pas au Grand Orient de France, à sa légitime possession du Rite Ancien et Accepté et à son droit de conférer tous les grades du rite jusques et y compris le 33°.

 

Quelques mois plus tard, le 27 décembre 1876, le Grand Chancelier Guiffrey présentait son rapport annuel à la Grande Loge Centrale du Suprême Conseil de France et faisait le point de la situation :

Nous avons appris comme vous par le Bulletin de ce corps Maçonn\ la rupture des relations officielles avec le Supr\ Cons\, nous devons nous empresser d’ajouter qu’aucune notification régulière ne nous a été faite à ce sujet […] du reste, nous ne comprendrions pas comment il pourrait y avoir rupture de relations officielles entre le Gr\ Orient et le Sup\ Conseil de France. De relations officielles il n’en a jamais existé entre ces deux corps, par conséquent il paraît bien difficile qu’elles puissent être rompues, mais il y a eu des relations de bon voisinage, un échange de bons rapports, pleins de cordialité et de fraternité entre les Maçons de ces deux groupes. Et quant à cette entente qui n’a rien d’officiel, qui part du cœur et d’une estime réciproque, nous croyons qu’elle n’est pas près d’être rompue […] [83]

 

Le bon sens semble avoir prévalu. Les problèmes internationaux du Grand Orient de France découlant du vote de 1877, la révolte au sein du Suprême Conseil de France (neuf de ses loges avaient créé une Grande Loge Symbolique Indépendante le 20 novembre 1879) poussèrent sans doute à l’apaisement. Le banquet qui suivit le Convent du Grand Orient de France en 1883 vit des représentants de la Grande Loge Symbolique Écossaise (fondée en mars 1880) et du Suprême Conseil de France s’adresser des paroles aimables.[84] La même année, Suprême Conseil de France et Grand Orient de France échangeaient des garants d’amitié.[85]

 

En Écosse (octobre-décembre 1875) [86]

Le Suprême Conseil d’Écosse se réunit le 11 octobre, entendit le rapport de Mackersy et approuva sa conduite. Il nomma ensuite un comité chargé de traiter les décisions prises à Lausanne une fois qu’il aurait reçu un procès-verbal officiel.[87]

 

Au cours de sa réunion du 14 décembre, ayant reçu du Suprême Conseil de Suisse le résumé des travaux du Convent, publié dans La Vérité [88] du 7 novembre, et sans attendre l’envoi du Compte-Rendu imprimé, le Suprême Conseil chargea Mackersy d’écrire immédiatement au Grand Commandeur suisse pour lui faire part de sa position au sujet de la Déclaration de Principes et des décisions prises à Lausanne à propos des juridictions territoriales.[89] Cette réaction rapide était due au fait que La Vérité décrivait les décisions prises à Lausanne comme l’ayant été à l’unanimité des Suprêmes Conseils représentés au Convent.

 

Dans sa lettre à Besançon du 17 décembre,[90] Mackersy traitait d’abord de la Déclaration de Principes. Il rappelait que le texte en avait été soumis au Convent après qu’il ait quitté Lausanne et recopiait la lettre qu’il lui avait adressée le soir de son départ [91] en remarquant que celle-ci n’était mentionnée nulle part dans La Vérité. Or, comme il avait fait part de cette lettre à Hamilton et qu’il l’avait lue à Pierre [92] avant son départ, les participants au Convent ne pouvaient ignorer que le Suprême Conseil d’Écosse serait dans l’impossibilité d’approuver les termes de la Déclaration si elle ne satisfaisait pas aux deux conditions qu’il y avait énoncées. Or tel était le cas. Après avoir réitéré les arguments de sa lettre du 8 septembre, il ajoutait que le Grand Commandeur du Suprême Conseil de Grèce l’avait assuré que sa position était la même que celle de l’Écosse.

 

Passant à la question des juridictions territoriales, question dont il n’avait pas été averti qu’elle serait abordée, et à la décision du Convent d’adjuger au seul Suprême Conseil d’Angleterre les dépendances de la Grande-Bretagne, Mackersy affirmait à Besançon que ces dépendances appartenaient aussi bien à l’Irlande et à l’Écosse qu’à l’Angleterre dont le Suprême Conseil n’avait jamais revendiqué sur elles une juridiction territoriale exclusive.

 

Il réaffirmait que si la Déclaration de Principes était abandonnée et les juridictions territoriales demeuraient en l’état, son Suprême Conseil serait heureux de se joindre à une quelconque entreprise commune, telle qu’une Confédération, mais que si ladite Déclaration n’était pas révoquée, il avait reçu instruction de faire savoir à Besançon que son Suprême Conseil ne faisait pas partie de la Confédération. Afin d’éviter tout malentendu, Mackersy adressait copie de sa lettre à tous les Suprêmes Conseils reconnus.

 

En Angleterre (octobre 1875)

Le Suprême Conseil, réuni le 12 octobre, entendit Sandeman présenter un résumé de son rapport, [93] déposer la traduction en anglais des textes adoptés à Lausanne et ajouter :

I beg to lay on the table […] a copy of a proposed manifesto for the public press, with English translation, and desire, with reference to the latter document, to express my opinion that it is not advisable to publish it officially in England, the objects of our order being too widely known to render such a publication necessary.[94]

Tout ceci fut adopté par le Suprême Conseil :

Supreme Council then ratified the action of its delegates by resolving :-

that the Constitutions as revised be accepted

that the Treaty of Alliance be accepted and that this Su. Co. enter the Confederation.

Nothing is minuted about the Declaration, but Supreme Council further resolved :-

That a Circular be prepared to issue to our Chapters in the Colonies, informing them of the Meetings of the general Congress at Lausanne with respect to the incroachments of Foreign Councils where we are already settled, and of the limits assigned to our Supreme Council, and warning them accordingly.[95]

 

Conséquences internationales (I.)

 

La Juridiction Sud rompt avec le Suprême Conseil de France (novembre 1875)

Le 4 novembre 1875, le Grand Commandeur Besançon informa le Grand Commandeur Pike de la décision du Convent concernant les îles Sandwich [96] :

In a short time you will receive some copies of the reports of the reunion, of which the next number of la Vérité will contain a recapitulation.

As for the Treaty of Alliance, the very complete work accomplished by you served as a foundation.

Whilst waiting for these different documents to be dispatched, we must, as the Executive Power of the Confederation of Sup\ Coun\, notify you of the following decision agreed upon by the Convention, and which has reference to the disagreement between your Authority and the Sup\ Coun\ of France, in regard to the right of jurisdiction over the Sandwich Islands : […]

“The statement of the question is made by Ill\ Bro\ Pappaert, Reporter of the 3d Commission, who moves : ‘That considering the judgment given in the affair of the island of St. Thomas, and conformably to Art. 12 of the Treaty of Alliance, the Jurisdiction of the Sup\ Coun\ of France shall be the only one which shall be exercised in the Sandwich Islands until the establishment of a national Sup\ Coun\

“Having considered the opinion of the Ill\ Grand Orator, the Convention, with the exception of one vote, unanimously adopted the reasons of the Commission.[97]

 

L’ensemble du Traité avait été adopté par le Convent le 16 septembre mais l’article 12, dont Besançon cite le texte à Pike, avait été ajouté le lendemain à la demande du T\ Ill\ F\ Montagu, délégué pour l’Angleterre. [98] Or cet article va déclencher les hostilités.

 

La réaction explosive de Pike ne se fit pas attendre. Le 8 novembre, il adressait à Guiffrey [99] une lettre de rupture motivée :

We have with regret received authentic information that the Supreme Council of France, without having seen fit to correspond with our Supreme Council upon the subject, or to notify us of its intention, has availed itself of the opportunity afforded by a Convention of Delegates of the Supreme Councils of the World, to procure from these Representatives, not commissioned to decide controversies or questions of the kind, an opinion adverse to the right of our Supreme Council to establish bodies of the higher degrees in the Hawaiian Kingdom, because the Supreme Council of France, many years ago, established there a Symbolic Lodge of the Ancient and Accepted Scottish Rite.

As this decision is made in general terms, it will as fully apply to the Empires of Russia, China and Japan, as to the small Hawaiian Kingdom ; and it is therefore as contrary to reason, as it is without authority of Masonic law or precedent of decision. […]

We cannot comprehend how it could have been expected that our Supreme Council would accede to the Confederation, when, making a new law for the future, […] the Congress proceeded to deprive us of that right, by deciding against us the only question existing between us and any other Council. No law heretofore existing sustained the pretensions of the Supreme Council of France. […]

We are at least authorized to assert that if the Congress had been held in this city, as we proposed, we not yielding in that to the wishes of the Supreme Council of France, and that Supreme Council had not been represented here, nothing could have induced our Supreme Council to procure from the Congress a decision adverse to the Supreme Council of France in the matter of the Hawaiian Islands. […]

We do, therefore, this day and hereby recall your appointment and commission as our Grand Representative and Guarantor of Amity near it, and revoke our exequatur of the Commission of its Grand Representative and Guarantor of Amity near our Supreme Council; and thereof request you to inform your Supreme Council.[100]

L’adoption de l’article 12 par le Convent eut ainsi pour conséquence le refus de la Juridiction Sud d’accéder à la Confédération, ce que Pike annonça à Besançon le 29 novembre en lui joignant copie de sa lettre à Guiffrey :

[…] If the Sup\ Council of France were to-morrow to create a Symbolic Lodge at Riga, Canton, or Yokohama, the Article of Alliance which has been made, as to us, to be a law for the past, would prevent the organization by us, into Chapters of Rose Croix, of citizens of the United States, residing in places most remote from those, in Russia, China, or Japan. […] we are greatly pained at a hasty and inconsiderate action that has for its necessary effect to exclude us from the Confederation.[101]

 

Le Grand Commandeur Crémieux tenta en vain d’apaiser Pike dans une très longue lettre qu’il lui adressa le 23 décembre, accompagnée d’une note de Guiffrey. Non sans raison mais peut-être sans beaucoup de tact, ce dernier faisait remarquer à Pike :

Now, it is obvious to me, according to the Patent, […] that I owe it to the whole of the Supreme Council of South America [sic !], in the name of which this document was delivered to me. The signatures of the chief officers of your Supreme Council thereunto appended are in attestation of this, unless in America it belongs to the Gr\ Commander alone, to select and revoke the GG\ Repres\ I request you, M\ P\ Gr\ Commander to enlighten me on this point, because if it be so, I would hasten to resign to you my trust.[102]

 

Début des hostilités anglo-écossaises (décembre 1875)

Le Suprême Conseil d’Angleterre avait adressé des instructions strictes au Chapitre de Rose Croix qu’il avait établi à Gibraltar en 1861 après avoir appris l’intention du Suprême Conseil d’Écosse d’en créer un autre au même endroit :

“that no Masonic communication can be held with any Member of the A\ & A\ Rite who belongs to a Chapter hailing from a S. Council, 33°\, and working in any of our Colonies where this S\ Council has already established its jurisdiction” and that “consequently no Member of your Chapter can visit such intruding body, nor join it, neither can you receive their Members in your Chapter as visitors” […].

Le Chapitre de Gibraltar avait rendues publiques ces instructions au mois d’août 1875 sous la forme d’une circulaire qui parvint au Grand Secrétaire du Suprême Conseil d’Écosse. Sans attendre la réunion de son Suprême Conseil devant laquelle cette circulaire fut lue le 10 février 1876, [103] Mackersy écrivit à son homologue anglais, Shadwell Clerke, le 8 décembre :

I need not discuss with you the claims your Council puts forward to exclusive jurisdiction in any Colony of Great Britain in which it has happened to establish a Lodge or Chapter. The general question has been so ably stated by Ill\ Bro\ Albert Pike, in a letter to the Supreme Council of France,[104] a copy of which was no doubt sent to you, that I need do little more than adopt his arguments.

The British Colonies are as much Scotch or Irish Territory as they are English, and either Council is quite entitled to establish Chapters or Lodges in them for his own countrymen. [105]

Il menaçait le Grand Secrétaire Shadwell Clarke de porter ces faits à la connaissance des Suprêmes Conseils amis si le cas devait se reproduire.

 

Ayant pris connaissance de cette lettre ainsi que de celle que Mackersy avait adressée au Grand Commandeur Besançon le 17 décembre,[106] le Suprême Conseil d’Angleterre adressa le 9 février 1876 une longue lettre à Besançon avec copie à Pike et au Suprême Conseil d’Écosse.[107] Signée par le Grand Commandeur Lord Carnavon, par Clerke et par Sandeman, elle réfutait les deux objections de Mackersy – en insérant la remarque perfide qu’il avait quitté Lausanne « mainly to suit his own convenience ». Le Suprême Conseil d’Angleterre soutenait que les mots « Principe Créateur » de la Déclaration de Principes

are merely an antecedent to the name The Grand Architect of the Universe, and it is difficult to conceive how such a name can be attributed to any but a personal Being.

Quant à la question des Dependencies, il affirmait :

the Sup\ Co\ of England and Wales has always since its establishment exercised exclusive jurisdiction over the Colonies and Dependencies of the British Crown ; that this action has always been recognized, and was never questioned until shortly before Bro\ Mackersy became the Grand Secretary for Scotland ; and that on the establishment of the Supreme Council for Scotland by that of France,[108] no powers were given to it beyond its own territory (viz., Scotland).

It is true that on a recent occasion, the Supreme Council of England offered to waive any claim to exclusive jurisdiction over the Dependencies of the British Crown, in order to form a Treaty of Alliance with Scotland ; but, as the Supreme Council of that country declined to meet our overtures, the Supreme Council of England and Wales determined to fall back upon its undoubted and its acknowledged prescriptive rights, exercised for more than a quarter of a century.

C’est alors que débuta entre les Suprêmes Conseils « one [era] of open hostility, if not of active warfare ».[109]

 


 

[51]          Dans une lettre qu’il adressa au Grand Commandeur Pike, le 4 novembre 1875, le Grand Commandeur Besançon regrettait l’absence au Convent de Lausanne du délégué de la Juridiction Sud qui avait été attendu jusqu’au dernier moment. Il retournait à Pike une lettre arrivée à Lausanne à l’adresse de ce délégué et posait la question de savoir s’il était tombé malade (OB III, p. 107). Tel était bien le cas.

[52]          Deuxième séance du 7 septembre 1875 (CR 1875, p. 12). Le 9, Sandeman et Odio remplacèrent « les Ill\ FF\ Mackersy, absent, et Pierre, qui peut être appelé à partir prochainement » (ibid., p. 15). La Déclaration de Principes fut discutée, « article par article et après différents amendements et modifications [...] adoptée à l’unanimité » à la cinquième séance qui se réunit le 14 septembre (voir Annexe 2 et le CR 1875, pp. 22 et 25, où la date indiquée par erreur pour la cinquième aussi bien que pour la sixième séance est le 15 septembre 1875).

[53]          Le CR 1875 ne mentionne pas les jours de réunion des commissions (voir Annexe 2 et les commentaires de Mandleberg à propos de cette séance (Mandleberg 1995, p. 271).

[54]          La date du départ de Mackersy est indiquée par la première phrase de sa lettre. Mandleberg attribue avec raison la date du 8 septembre à ce départ en en donnant pour raison, d’après Montagu, que Mackersy prétendait « not to understand the French language in which the discussions were necessarily carried » (Mandleberg 1995, p. 273). Il relève l’erreur du Brigadier Jackson qui indique la présence à Lausanne de Mackersy le 13 septembre, mais avec le commentaire que le 8 « seems more probable » (Mandleberg 1995, p. 307, note 6). Mon ami Jackson avait eu le tort de faire confiance à Paul Naudon qui écrivit dans les quatre éditions de son livre « Le 13 septembre, il [Mackersy] adressa au Convent un message... » (1ère éd., 1966, p. 151 ; 4ème éd., 1984, p. 196).

[55]          Minsier 2004, p. 78.

[56]          CR 1875, p. 13.

[57]          CR 1875, p. 23.

[58]          CR 1875, pp. 23 et 24.

[59]          « The Supreme Council of this country [Scotland] publishes in small pamphlets, 12mo., an Annual Reporter, containing abstracts of its proceedings » (OB III, p. 180).

[60]          OB III, pp. 135-149. Ces quinze pages reproduisent de longs extraits de l’Annual Reporter

[61]          Les cinq lignes citées par Mandleberg (Mandleberg 1995, p. 273, Mandleberg 1997, p. 97) comme extraites de la lettre écrite de Lausanne par Mackersy, proviennent d’une lettre ultérieure, écrite d’Édimbourg par Mackersy au Grand Commandeur suisse Besançon, le 17 décembre 1875, lettre dont le texte intégral se trouve in OB III, p. 138.

[62]          Alors le premier grand hôtel lausannois, situé place Saint-François. Il fut détruit pour laisser la place au bâtiment actuel de l’Union des Banques Suisses, construit en 1924.

[63]          OB III, pp. 136-137.

[64]          Fesch, col. 379.

[65]          Fesch, col. 711. Réimprimé par le Suprême Conseil de Suisse en 1936, ce texte a été reproduit in Lantoine 1930, Naudon, et Minsier 2004, pp. 92-95.

[66]          Fesch, col. 1391. Naudon écrivit « Nous n’avons pas estimé utile, en revanche, de reproduire le Traité d’Alliance, qui est resté lettre morte. On en trouvera le texte dans A. Lantoine, Le Rite Ecossais Ancien et Accepté ». Il est reproduit à l’Annexe 4 du présent article.

[67]          Angleterre, Belgique, Colon (Cuba), France, Italie, Suisse. Le Suprême Conseil du Portugal avait envoyé ses pouvoirs à celui du Pérou lequel était représenté par le Lieutenant Grand Commandeur du Suprême Conseil de Suisse, Antoine Amberny. La Grèce, qui avait adressé ses pouvoirs au Suprême Conseil d’Écosse, n’était plus représentée depuis le départ de Mackersy, le 8 septembre. Les deux délégués italiens quittèrent Lausanne avant le 20 (voir Annexe 3).

[68]          Fac-similé avec les signatures des délégués in Mandleberg 1997, p. 96. Il est curieux de constater que ce document daté du 22 septembre porte la signature des TT\ Ill\ FF\ Lévi et Riboli qui, tous les deux, avaient déjà quitté Lausanne.

[69]          Fesch, col. 1402.

[70]          Cinquième séance (CR 1875, p. 25). « Une clef des caractères hiéroglyphiques employés pour les mots sacrés est adressée à chaque Sup\ Cons\ en même temps que le présent Tuileur. Cette clef est collée à la fin par un coin, de manière à pouvoir être facilement détachée » (Fesch, col. 1402). C’est sans doute l’Instruction pour l’usage du Tuileur, mentionnée dans la lettre du 1er novembre 1876 reproduite en fac-similé in Minsier 2004, p. 82.

[71]          CR 1875, pp. 17-21, 28-43 et 43-45.

[72]          CR 1875, pp. 56-59 et Minsier 2004, pp. 95-96. La page Web (http://www.reaa.info/22/pages/22-1.htm) de l’exposition organisée par le Suprême Conseil de France (200 ans de R.E.A.A.) commet une erreur en écrivant : « Onze Suprêmes Conseils sont représentés. Ils approuvent un Manifeste conciliant l’affirmation d’un Principe créateur, le respect de la liberté de conscience et le maintien de la devise universelle des Suprêmes Conseils, Deus Meumque Jus. » Le texte du Manifeste fut adopté à la 11ème séance, le 22 septembre, en l’absence des deux délégués italiens.

[73]          A de minimes différences près.

[74]          CR 1875, p. 56.

[75]          Lettre d’envoi, reproduite en fac-similé in Minsier 2004, p. 82.

[76]               Jean-Claude Bésuchet, 1829. Précis Historique de l'Ordre de la Franc-Maçonnerie, tome I, pp. 219-273. Anon. [Achille Godefroy Jouaust], 1865. Histoire du Grand Orient de France, pp. 398-405.

[77]          Dr. Georg Kloss 1852-1853. Geschichte der Freimaurerei in Frankreich, vol. II, pp. 381-383. Voir une allusion aux évènements de 1841 dans la longue lettre du Grand Commandeur Viennet du 14 mai 1862, in Lantoine 1930, pp. 191. Cette lettre amena la polémique que l’on sait.

[78]          Raymond 1908, pp. 63-64. Mandleberg 1995, p. 250.

[79]          Rapport du 6 juillet 5874 (Lantoine 1925, pp. 402-403). Il paraît vraisemblable que le Suprême Conseil de France, depuis peu revenu en grâce auprès du Grand Commandeur Pike, ne tenait pas à mettre ses relations internationales en danger.

[80]          Raymond 1908, p. 71.

[81]          Mémorandum n° 45 (3ème trimestre 1875).

[82]          Le Rapport du Grand Collège des Rites, publié dans le Bulletin du Grand Orient de France n° 7, septembre 1876, fut reproduit dans La Chaîne d’Union n° 12 de décembre 1877, pp. 593-595. Une traduction anglaise en fut publiée in OB III, pp. 429-432.

[83]          La Vérité. Janvier 1877, pp. 4-5.

[84]          Rognon 1995, pp. 48-51.

[85]          Raymond 1908, p. 81. Lantoine 1925, p. 399.

[86]          Ce qui suit se base sur l’Annual Reporter publié par le Suprême Conseil d’Écosse (voir les notes 59 et 60).

[87]          OB III, p. 135. Le Suprême Conseil n’en avait alors que la version non officielle, publiée dans le Standard du 1er octobre.

[88]          Publication dont le sous-titre était alors Bulletin officiel de la Confédération des Sup\ Cons\ du Rite Écossais anc\ acc\ (voir Bibliographie).

[89]          L’art 12 du Traité et son Appendice.

[90]          Reproduite intégralement in OB III, pp. 136-139.

[91]          Lettre dont le texte a été reproduit plus haut.

[92]          Respectivement délégués pour l’Angleterre et pour Colon (Cuba).

[93]          John Mandleberg évoque le Clear digest of the daily proceedings présenté verbalement par Sandeman et le rapport détaillé qu’il déposa aux archives du Suprême Conseil mais déplore que ces deux documents n’aient pas été joints au procès-verbal de cette réunion (Mandleberg 1995, p. 277). Il ignore qu’une copie de ce Clear digest avait été transmis par Sandeman au Grand Commandeur Pike qui le reproduisit intégralement dans l’Official Bulletin de la Juridiction Sud des États-Unis (OB III, pp. 111-118). Ce digest, qui constitue un complément utile au CR 1875, y est suivi de la traduction en anglais, sans doute effectuée par Sandeman, du Traité (pp. 118-129), de la version révisée des Constitutions de 1786 (129-134) et de l’Appendice au Traité (135). Il n’est pas surprenant de constater qu’à l’article 1 du Traité, Sandeman a indiqué Turin comme siège du Suprême Conseil d’Italie (OB III, p. 122) alors que cet article 1, reproduit dans le CR 1875, spécifiait Rome. L’explication se trouve dans l’envoi ultérieur, fait par les Italiens, de deux télégrammes au Suprême Conseil de Suisse (voir note 158). Par contre, dans l’Appendice au Traité, Sandeman a bien indiqué Rome (OB III, p. 135). Autre différence : le digest de Sandeman mentionne le mardi 14 la lecture faite devant le Convent d’une lettre du Suprême Conseil du Chili (OB III, p. 115), mais non la lecture de la lettre de Mackersy qui l’avait immédiatement précédée (CR 1875, p. 24).

L’évocation de l’existence du Clear digest dans l’OB, dans l’article de Mandleberg paru deux ans plus tard (Mandleberg 1997 pp. 110-111, note 14), est due à un ajout que je me permis de suggérer en corrigeant les épreuves de cet article à la demande de l’Editor d’Heredom. L’ajout fut conservé. Par contre, je ne suis pas responsable pour les deux mots Occasional Bulletin (à la note 19 du même article) au lieu d’Official Bulletin, qui furent rajoutés par un scripteur qui ignorait manifestement le sens du sigle OB que j’avais utilisé.

[94]          OB III, p. 118.

[95]          Mandleberg 1995, p. 277.

[96]          OB III, pp. 107-108. Un autre extrait de cette lettre a été évoqué plus haut (note 51).

[97]          Besançon traduit ici le procès-verbal du 21 septembre (CR 1875, p. 53).

[98]          CR 1875, pp. 46-47.

[99]          Guiffrey semble avoir préféré ne pas répondre à la lettre de Pike du 16 août précédent (note 50 supra).

[100]         OB III, pp. 35-37. La lettre de Pike fut aussitôt imprimée et distribuée comme l’avait été celle qu’il avait adressée à Guiffrey le 2 juillet précédent (Harris 1957, p. 76).

[101]         OB III, pp, 110-111.

[102]         OB III, p. 45. Ce texte semble avoir été traduit du français par Pike, puisque dans sa réponse du 2 février suivant, il citera une phrase de Guiffrey en français (OB III, p. 46).

[103]         OB III, p. 183.

[104]         La lettre du 8 novembre 1875, citée ci-dessus.

[105]         OB III, pp. 184-185. Mandleberg évoque instructions, circulaire et lettre de Mackersy sans les citer (Mandleberg 1995, p. 278).

[106]         Lettre citée plus haut.

[107]         Texte intégral in OB III, pp. 139-141, avec la date 9 février 1876. Le long extrait reproduit par Mandleberg porte la mention ambiguë « Supreme Council’s reply, duly approved in draft, was “transmitted February 25th. 1876” » (Mandleberg 1995, p. 279). Le 9 février est exact. Le Suprême Conseil d’Écosse avait reçu copie de cette lettre et en prit connaissance lors de sa réunion du 10 février (OB III, p. 139) et dans sa lettre du 20 mars 1876 à Besançon, il en rappelait la date, « the 9th ulto. » Une (seconde ?) copie fut adressée à Mackersy par Shadwell Clerke avec une lettre d’accompagnement, datée du 25 février (OB III, p. 186).

[108]         Quatre mots parfaitement inexacts. Voir à l’Annexe 5 comment le Suprême Conseil d’Écosse fut fondé.

[109]         Lobingier 1931, p. 912.